17 mai 2012

Du parc Sajama à Arica !

Après un passage laborieux de frontière, nous rentrons une fois de plus sur le territoire chilien (où nous perdons d'ailleurs notre miel, pourtant acheté à San Pedro, donc au Chili !!!), directement dans le Parque Nacional Lauca.

Le Parinacota et le Lago Chungara, côté chilien
Nous roulons jusqu'au petit village de Putre où nous déposons notre auto-stoppeuse (qui enseigne la culture Aymara aux enfants des villages voisins) et où nous décidons de passer la nuit. Nous y retrouvons les Pampicar, avec Guillaume, Mag et leurs 2 enfants, que nous avions déjà croisés à l'Isla Grande de Chiloe. Nous passons la soirée ensemble, le temps de remettre les nouvelles à jour !

Le 10/05, nous rebroussons chemin en direction d'une partie du parc : Las Cuevas, où nous profitons du calme pour observer les viscaches et des thermes que nous avions pour nous tout seul !!!

Tellement Cool-Raoul que nous croyions qu'il était empaillé !!!!!!


Nous repérons un sommet dans les environs : le Cerro Larancagua, 5460 m !!! Une belle arête se dessine au loin, et le 11, après un réveil à 3h30, nous partons pour ce nouveau sommet...L'approche est plus longue que nous le pensions, et pas évidente de nuit, mais nous finirons par avoir raison de lui !!! L'arête est très jolie mais le vent souffle en rafales et nous glace les os... Mais au sommet, une superbe vue nous attend et il n'y a pratiquement plus de vent.


Record pour Lo et Polux également !!!


Au loin, de g. à d., les 3 gros de Bolivie : Sajama, Pomerape et Parinacota !
La descente est interminable, 9h d'effort avec beaucoup de vent et de froid.

Tout à droite, le Cerro Larancagua
De retour à Las Cuevas, nous sommes lessivés, nous nous lavons aux bains thermaux, puis redescendons à Putre. Petit resto et gros dodo bien mérités !!!

Le 12/05, nous prenons la route pour Arica. Nous nous promenons dans la ville pour récupérer. Ce sera la dernière ville chilienne où nous nous arrêterons.
Le 13, visite d'un petit musée archéologique sur la culture Aymara.

Momies Aymara, masque facial en boue sur chaque visage
Après-midi baignade, puis glandouille à El Morro (terrain de défaite des péruviens contre les chiliens) d'où la vue sur la ville est grandiose...



Nous quittons le Chili le 15/05 pour la dernière fois et entrons au Pérou, où nous sommes en ce moment même (Arequipa).

Nous tenons à signaler que nous notons une petite baisse de régime de la part de nos fidèles commentateurs... Nous espérons que vous êtes toujours avec nous !!! Ne nous oubliez pas, nous adorons vous lire également !!! Alors à vos claviers...sinon... !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

16 mai 2012

De Sucre au Parc Sajama !

Sur la route menant à Oruro, nous perdons les Viajeros... Nous y arrivons de nuit et dormons sur le parking d'un hôtel miteux, mais qui a un propriétaire âgé bien sympa !
Le 5/05, nous ne traînons pas, faisons quelques courses, et filons au Parque Nacional Sajama. D'après Joss, le village a bien changé depuis 2005 : plus de bâtiments, plus d'habitants, et le parc et les thermes sont devenus payants ! La beauté du paysage, elle, est toujours là !

Nous passons la première nuit près des thermes, et allons nous baigner sous la pleine lune et face au sommet Sajama ! C'est magique ! Sauf la sortie du bain à 4200 m par -??°C !!!

Le lendemain, nous nous renseignons pour aller faire le volcan Parinacota. Apparemment, ce n'est pas jouable, nous ne pouvons pas monter avec notre super Zéb, la piste est mauvaise. Nous repérons alors un sommet, moins haut mais plus accessible... Nous allons voir l'accès dans l'après-midi : la montée se fait à partir d'un plateau de geysers. La décision est prise : nous attaquerons le Cerro Colorado et sa belle arête en neige. Nous passons la fin d'aprem dans les eaux chaudes du ruisseau qui longe les geysers !!! Et oui, la vie est dure cet an-ci !

The Sajama, plus haut sommet bolivien (environ 6550 m)





Le mardi, c'est l'assaut ! Départ à 5h00 du matin. Il fait assez froid, mais de nuit avec la lumière de la lune, l'approche se fait bien. Le jour se lève quand nous arrivons à la neige, celle-ci est bien ferme et l'arête est un régal. Du haut, le panorama est sublime, il ne fait pas trop froid, et à 12h00, nous sommes de nouveau à la voiture !





Le Parinacota à g. et son jumeau le Pomerape à d.


Nouveau record pour Lo : 5345 m !!!
Le 9, nous quittons la Bolivie dans la matinée et repassons la frontière chilienne !

De Uyuni à Sucre !

Nous arrivons donc le 28 avril à Potosi. Nous profitons de l'après-midi pour déambuler dans les rues et admirer son architecture coloniale. En plus des grandes portes en bois des bâtiments, pas moins de 80 églises sont présentes dans la ville !!!


Le dimanche 29, nous visitons la Casa de la Moneda, un des plus beaux musées de Bolivie, qui a été utilisé du XVème siècle jusqu'en 1951. Il servit à frapper les monnaies du Royaume d'Espagne, puis de la Bolivie. A l'époque coloniale, les pièces étaient faites d'argent, à partir du minerais du Cerro Rico. L'argent était fondu pour être transformé en lingot, puis laminé et poinçonné pour devenir des pièces, le travail étant exécuté par les indigènes et les esclaves.

Casa de la Moneda


Fonte de l'argent par des esclaves pour fabriquer des lingots

Tête de Bacchus, dieu du vin et de la prospérité 
Le lundi, nous partons en compagnie de Guillaume à l'assaut des mines à l'intérieur du Cerro Rico. Nous passerons par une agence pour pouvoir pénétrer à l'intérieur du gruyère. Avec la guide et en tant que bons touristes, nous achetons d'abord de la coca et des jus de fruits au marché des mineurs.


Notre guide Sol, et tout ce que peut acheter un mineur : des bâtons de dynamite, de la coca, de l'alcool à 90°, et quelques pâtes à manger... De quoi tenir 8h dans la mine...
La visite de la mine est une expérience assez marquante : la technique des mineurs n'a pas évoluée depuis des années ; les conditions sont terribles : le minerais est retiré à l'aide de pioches et de pelles, la température  est très élevée, poussières de silice, l'altitude rendant le travail encore plus dur, et le manque d'air dans certaines cavités... Les mineurs font des offrandes au Tio (diable des profondeurs) qui leur assure ainsi réussite et sécurité. A priori, ils gagnent assez bien leur vie pour des boliviens, mais la plupart des mineurs n'atteignent pas les 45 ans...


El Tio

El Tio et son pote Joss

Quelques mineurs

A priori, il a trouvé un filon et fera sauté le fond à la dynamite...
Cerro Rico et la ville de Potosi
Nous finirons la soirée sur une note plus légère : un karaoké avec Los Viajeros... Nous sommes rentrés bien tard et nous avons bien rigolé !!!

Le 1er mai, fête du travail, mais pourtant beaucoup de magasins sont ouverts. Dernier petit tour en ville, puis départ pour Sucre, "la plus belle ville" de Bolivie.

Vendeuse de tortas !


La route est asphaltée de bout en bout, et c'est un vrai régal !!!
En arrivant, nous sommes bouche bée! La ville est très belle, certes, mais en plus c'est propre, moderne et les gens sont accueillants !

Après avoir parcouru un peu le centre, nous visiterons la Casa de la Libertad, musée phare de Sucre, qui explique la route vers l'indépendance de la Bolivie. C'est ici que le soulèvement a commencé et c'est dans ce bâtiment que le fameux Bolivar a signé la Déclaration d'Indépendance !

La fameuse salle de l'Indépendance, Bolivar au centre des tableaux, la Déclaration en sous-verre

Buste immense de Bolivar

Casa de la Libertad
Nous poursuivons par un musée sur les tissages des communautés indigènes environnantes. Tout est tissé à la main... Un tapis d'environ 1,40 x 0,60 m nécessitera 90 jours de travail... Les motifs sont magnifiques et colorés.



Quelques photos de la ville :



Le 03 mai, c'est le départ pour Oruro. Nous choisissons de prendre la route directe par le nord. Mais finalement, la route asphaltée qu'on nous avait indiquée se révèle être une piste (plus de 300 km)... Nous faisons donc demi-tour, et nous repassons par Potosi que l'on traverse de nuit pour arriver au nord à Ojo del Inca, cratère d'un volcan rempli d'eau chaude.


2 mai 2012

De Tupiza à Uyuni !

Nous cherchons directement le stockage de gaz à Uyuni, le trouvons, nous arrêtons, mais le gardien nous dit qu'il faut revenir le lendemain à 8h car les ouvriers ont fini de travailler !
Nous ne pourrons jamais redémarrer... Notre démarreur nous joue des tours une nouvelle fois... et nous passerons donc la nuit devant l'usine de gaz (drôle de bivouac !).

Le lendemain, nous avons donc l'avantage d'être aux 1ères loges pour aller chercher notre précieux gaz !!! 7 malheureux bolivianos pour notre bouteille de 2 kilos ! Vite fait bien fait, sans embout spécial ! Merci YPFB d'Uyuni !
Mais nous ne pouvons pas rester indéfiniment plantés devant l'usine, il va bien falloir redémarrer. Nous demandons donc à quelques gars de l'usine et à un chauffeur routier de venir nous aider à pousser...Et paf, Zébulon ronronne de nouveau ! Les gens du coin nous conseille un électromécano ; manque de bol, il ne sera de retour que la semaine suivante... Nous nous posons donc devant un « repuesto » (vente de pièces auto). Le vieil homme jettera un oeil au démarreur si nous le lui sortons du capot. Joss s'improvise donc mécano puisqu'il avait déjà vu faire la 1ère fois à San Martin de los Andes. Mais comme un problème n'arrive jamais seul, les vis sont foirées, et c'est vraiment la misère pour le retirer. Un gars vient nous aider et retire les vis au burin. Ça prend une bonne partie de l'aprèm (seulement 3 vis!) puis nous réussissons enfin à enlever le démarreur. Le gars l'ouvre, le regarde (et n'a sans doute fait que ça), puis nous remontons l'engin avec de nouvelles vis bien belles... Et là, après une journée à avoir bossé sur Zeb, il ne redémarre toujours pas... Seule solution, partir à Potosi (à 4h d'Uyuni) le lendemain pour récupérer un nouveau démarreur puisque la pièce n'est pas trouvable sur place. Nous sommes bien déçus car nous n'avons toujours pas mis les pieds au Salar. Après un petit resto, nous dormons coincés dans la rue devant le repuesto !


Mais le 26 est un nouveau jour : au moment de réquisitionner quelques personnes pour pousser Zeb afin qu'il démarre, nous rencontrons Joni, qui passait par là ! Il nous fait faire le tour de tous les autres mécanos du coin qu'il connaît et nous finissons par trouver le Dieu de l'électro-mécanique !
Une nouvelle fois, Joss démonte le démarreur (en 5 minutes chrono grâce aux nouvelles vis !). Ils regardent ensemble et trouvent la faille. Il nous bidouillera de ses mains la solution miracle pour 9 euros, en attendant d'avoir une pièce neuve !


Plusieurs sortes de maïs


Finalement, grâce à Joni et au Dieu de l'électro-mécanique, nous ne partirons pas le jour-même d'Uyuni ! Nous retrouvons par hasard les Viajeros et nous dirigeons tous vers le salar (cette immense étendue de sel) pour y bivouaquer à l'entrée !




Suite aux inondations récentes dans le coin, le salar est plein d'eau, et certaines personnes déconseillent d'y aller ! Pour nous, il est clair que Zébulon n'y mettra pas les pieds ! Mais le 27, après avoir vu des camions-benne chargés de sel rouler dessus, Guillaume et Béa décident finalement de s'engager sur le géant blanc avec leurs 10 tonnes, et nous ferons également partie du voyage ! C'est trop cool, MERCIS LOS VIAJEROS !





Hôtel de sel


Le soir-même, de retour à Uyuni, nous offrons un lavage à notre camion... Ça faisait bien longtemps
qu'il n'avait pas été aussi jaune !


Le 28, nous prenons la direction de Potosi. La route est en grande partie goudronnée et ça fait bien plaisir à tout le monde!

Dans le prochain article, le récit de Potosi et ses mines, la belle ville de Sucre (d'où nous vous écrivons), et la suite du voyage !