Nous arrivons donc le 28 avril à Potosi. Nous profitons de l'après-midi pour déambuler dans les rues et admirer son architecture coloniale. En plus des grandes portes en bois des bâtiments, pas moins de 80 églises sont présentes dans la ville !!!
Le dimanche 29, nous visitons la Casa de la Moneda, un des plus beaux musées de Bolivie, qui a été utilisé du XVème siècle jusqu'en 1951. Il servit à frapper les monnaies du Royaume d'Espagne, puis de la Bolivie. A l'époque coloniale, les pièces étaient faites d'argent, à partir du minerais du Cerro Rico. L'argent était fondu pour être transformé en lingot, puis laminé et poinçonné pour devenir des pièces, le travail étant exécuté par les indigènes et les esclaves.
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Casa de la Moneda |
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Fonte de l'argent par des esclaves pour fabriquer des lingots |
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Tête de Bacchus, dieu du vin et de la prospérité |
Le lundi, nous partons en compagnie de Guillaume à l'assaut des mines à l'intérieur du Cerro Rico. Nous passerons par une agence pour pouvoir pénétrer à l'intérieur du gruyère. Avec la guide et en tant que bons touristes, nous achetons d'abord de la coca et des jus de fruits au marché des mineurs.
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Notre guide Sol, et tout ce que peut acheter un mineur : des bâtons de dynamite, de la coca, de l'alcool à 90°, et quelques pâtes à manger... De quoi tenir 8h dans la mine... |
La visite de la mine est une expérience assez marquante : la technique des mineurs n'a pas évoluée depuis des années ; les conditions sont terribles : le minerais est retiré à l'aide de pioches et de pelles, la température est très élevée, poussières de silice, l'altitude rendant le travail encore plus dur, et le manque d'air dans certaines cavités... Les mineurs font des offrandes au Tio (diable des profondeurs) qui leur assure ainsi réussite et sécurité. A priori, ils gagnent assez bien leur vie pour des boliviens, mais la plupart des mineurs n'atteignent pas les 45 ans...
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El Tio |
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El Tio et son pote Joss |
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Quelques mineurs |
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A priori, il a trouvé un filon et fera sauté le fond à la dynamite... |
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Cerro Rico et la ville de Potosi |
Nous finirons la soirée sur une note plus légère : un karaoké avec Los Viajeros... Nous sommes rentrés bien tard et nous avons bien rigolé !!!
Le 1er mai, fête du travail, mais pourtant beaucoup de magasins sont ouverts. Dernier petit tour en ville, puis départ pour Sucre, "la plus belle ville" de Bolivie.
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Vendeuse de tortas ! |
La route est asphaltée de bout en bout, et c'est un vrai régal !!!
En arrivant, nous sommes bouche bée! La ville est très belle, certes, mais en plus c'est propre, moderne et les gens sont accueillants !
Après avoir parcouru un peu le centre, nous visiterons la Casa de la Libertad, musée phare de Sucre, qui explique la route vers l'indépendance de la Bolivie. C'est ici que le soulèvement a commencé et c'est dans ce bâtiment que le fameux Bolivar a signé la Déclaration d'Indépendance !
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La fameuse salle de l'Indépendance, Bolivar au centre des tableaux, la Déclaration en sous-verre |
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Buste immense de Bolivar |
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Casa de la Libertad |
Nous poursuivons par un musée sur les tissages des communautés indigènes environnantes. Tout est tissé à la main... Un tapis d'environ 1,40 x 0,60 m nécessitera 90 jours de travail... Les motifs sont magnifiques et colorés.
Quelques photos de la ville :
Le 03 mai, c'est le départ pour Oruro. Nous choisissons de prendre la route directe par le nord. Mais finalement, la route asphaltée qu'on nous avait indiquée se révèle être une piste (plus de 300 km)... Nous faisons donc demi-tour, et nous repassons par Potosi que l'on traverse de nuit pour arriver au nord à Ojo del Inca, cratère d'un volcan rempli d'eau chaude.