30 octobre 2011

De Barreal à Mendoza !

Et nous repartons vers le sud, en direction du Parque Nacional El Leoncito où nous faisons une agréable balade, avec panorama sur la chaîne de montagnes.

La tâche blanche est un lac asséché : Barreal Blanco

Quelques amis !
 
Le ciel est tellement dégagé que nous nous octroyons (une fois la nuit tombée) une observation des étoiles au télescope à l'observatoire situé dans le parc... c'est superbe.

Du parc, nous nous dirigeons le lendemain vers le Parque Provincial Aconcagua, via une piste de ripios (graviers) car nous souhaitons y faire un trek de 3 jours, jusqu'au camp de base du mythique Aconcagua (plus haut sommet des Amériques). Mais nous déchantons vite en arrivant à l'accueil du parc, car les ascensions et trekking ne sont possibles qu'à partir du 15 novembre...bien dégoûtés mais le règlement est ce qu'il est...Nous avons tout de même le droit d'emprunter un petit circuit touristique de 3 km (pour 10 pesos chacun, à savoir 2 €!!!) qui nous permet d'admirer sa majestueuse face sud !!!!!!!

Sans commentaire !!!

Nous nous orientons donc vers le Cordon de la Plata, petite chaîne de montagnes accessible depuis la station de ski de Vallecitos. De là nous partons pour 3-4 jours, bien chargés, pour atteindre le Rincon, à 5330 m. 


 
Après un 1er bivouac bien froid à 3500 m à Piedras Grandes,

grrrrrrrrrrrrrrrrr !!!!

Au petit matin...
nous partons le lendemain vers le camp d'altitude El Salto à 4200 m. A celui-ci, nous sommes accueillis par un vent froid et violent (« le zonda », d'après les locaux) qui nous fait rebrousser chemin.



Mission commando !!!
El Rincon
 
Nous redescendons donc dans la vallée, à Mendoza, pour nous reposer (d'où nous vous écrivons!)

De Quilmes à Barreal !

Nous arrivons plus tard à Famatina, à côté de Chilecito, où nous voulons faire un sommet, mais la piste menant au départ est apparemment trop compliquée pour Zébulon, et louer les services d'un 4x4 avec chauffeur s'avère beaucoup trop cher...

Nous partons donc bredouille et bivouaquons sur le parking du Parque Nacional Talampaya, où nous croiserons de drôles de bêtes...à priori, Pollux s'est fait un ami... ;-)



Nous ne visiterons pas ce parc mais celui d'à côté, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco : le Parque Provincial Ischigualasto, qui signifie en diaguita, « une terre sans vie », surnommé, Vallée de la Lune. Paysage irréel de formations rocheuses et de fossiles de dinosaures. Nous suivons un guide avec plusieurs autres voitures, sur un circuit de 40 km.

Las bolchas

Pac-man !!!

El submarino

El hongo ("champignon")

Le musée
 
Nous arrivons ensuite le 22/10 à San Juan, belle ville de 460 000 âmes, détruite par un tremblement de terre en 1944. Aux alentours, nous essayons tant bien que mal de trouver une piste (parmi tant d'autres) partant pour un site d'escalade appelé « la sal ». La construction d'un barrage à proximité nous empêche d'emprunter le chemin d'accès habituel. Le lendemain, nous tentons une piste à pieds, chaussons dans le sac, à la recherche du site...après un léger détour de 2h30, et quelques gouttes de sueur versées sous un soleil de plomb, nous tombons enfin sur ce p----n (biiiiiiiiiiiip) de site d'escalade. Essai de quelques blocs (car pas de corde sur nous pour les voies équipées) mais enchaînements assez durs. Rocher très abrasif mais bon, avec assez bonnes réceptions dans les blocs du bas. 



 
Et après...il a bien fallu faire demi-tour !!!
Mais la mythique bière de récup réparatrice nous attendait au camion ! 
Mot de la fin : un presque-but et une belle persévérance malgré un faux-départ !!!

Le 24/10, visite de « Las cavas de Zonda », cave située dans la montagne, à l'origine creusée à la dynamite pour un complexe touristique.



 
Puis arrivée à Barreal et son site d'escalade dans un canyon à 25 km, avec en prime, les voies et les blocs juste à côté du camion : INESPERE !!!


Nous faisons 2 longueurs spitées d'une belle voie, qui, malgré un rocher qui n'inspire pas toujours confiance, propose de jolis passages. Dure reprise en plein soleil.



  Nous essayons ensuite quelques blocs qui nous permettent de rester à l'ombre.



De Cafayate à Quilmes !

 Alors...reprenons à Cafayate !!!

Magnifique petite ville de 10 700 habitants (coup de cœur pour nous deux !) qui a su garder tout son charme malgré un assez grand nombre de touristes (beaucoup de français!!!). Elle est entourée de multiples bodegas dont la spécialité est le Torrontés, un cépage produisant un vin blanc sec aromatique;:, qui se conserve maximum 2 ans.

Nous commençons donc par la visite de la Bodega familiale Nanni, et la dégustation de ses vins bio, produits en petite quantité.




Le lendemain, deuxième visite de bodega, puis nous prenons la direction de la Quebrada de las Conchas (superbe canyon longeant la route menant à Salta), zone sauvage composée de grès aux couleurs chaudes et de formations rocheuses étonnantes.

Las tres cruces

El anfiteatro

La gargantua del diablo

Las ventanas

Un site encore plus merveilleux que les autres : la Yesera : fascinante polychromie allant de l'ocre rouge au vert. On en prend pleins les yeux...surtout avec les rayons du soleil de fin d'après-midi.




Un de nos plus beaux bivouacs.


 
Nous reposons ensuite Zébulon au camping et nous faisons une longue balade le long du Rio Colorado pour atteindre deux jolies cascades.


En redescendant, (puisqu'elle est sur le chemin!), nous nous arrêtons à la Bodega de las Nubes, située sur les hauteurs de Cafayate. Vins bio également. Nous vous laissons apprécier le paysage !


  Et comme nous l'avons bien mérité, nous faisons notre 1er resto le soir-même où l'on goûte plusieurs mets régionaux. Huuuuuummmmmmmmmmm !

Nous reprenons la route le lendemain (18/10), et nous arrêtons aux ruines de Quilmes, du nom des Indiens qui y habitaient. (Les Indiens quilmes survécurent au contact avec les Incas, mais dans les années 1480, ne résistèrent pas au siège des Espagnols, qui déportèrent les 2000 derniers habitants à Buenos Aires en 1667.)




17 octobre 2011

De Cachi à Cafayate !

Une fois à Cachi (le 12/10), une seule hâte : trouver le camping pour une bonne douche chaude!!! Le camping est très bien, le meilleur rapport qualité/prix (avec toutefois beaucoup de poussière soulevée par le vent). Il y a évidemment un « asador » (barbuc!) qu'on ne manquera pas d'essayer le soir même, avec de la bonne viande de bœuf argentine (notre première !!! si si !!!) : une vraie tuerie !!!

1ère banane au chocolat pour Joss!!! Pfff, toute une éducation!!!

Miam miam !!!

  La ville est très touristique, avec ses 2000 habitants, mais très charmante.


  On y reste 2 jours, le temps de découvrir un peu le coin, au milieu de petites montagnes et des cactus.

Tempête de sable !

Parque Nacional los cardones
 

Puis on part à Cafayate, en empruntant la piste qui traverse le Parque Nacional de Los Cardones (les cactus!!!)...
La route est un peu longue à cause de l'état toujours tôlé de la piste, et nous finirons les 70 km le lendemain.

Enfin la route goudronnée !!!
  
Nous vous écrivons donc aujourd'hui de Cafayate (wifi dans le camping, ça c'est la grande classe!!!), entourée de toutes ses bodegas : après l'effort, le réconfort : à nous les bonnes bouteilles de vins argentins!!!

(Nous sommes toujours contents de lire vos commentaires !!! Alors ne vous arrêtez pas !!!)


De Salta à Cachi

Reprenons donc à Salta.
Recherche de quelqu'un qui pourrait recharger notre bouteille de gaz française, mais toujours le
même refrain : « Il vous faut un adaptateur »!!! Et de magasin en magasin, de bouche à oreille, on
réussit enfin à trouver notre sauveur, qui nous fabrique ça sur mesure! Recharge en suivant de la
bouteille...Parfait, on pourra continuer de manger des pâtes !!!

Sinon, petite visite de la ville, et montée au Cerro San Bernardo pour avoir un point de vue global
de la ville.

Salta
Le camping est banal, avec toujours des moustiques banals, et toujours pas de moustiquaire...(A
tous ceux qui pensent que les anti-moustiques de Nature&Découverte à ultrasons fonctionnent :
c'est de la publicité mensongère!!!lol).
Par contre, immense piscine (pas encore remplie car ici c'est le début du printemps) : on n'en a
jamais vu d'aussi grande !


Le soir, petite virée dans le centre, avec une bonne petite bière en terrasse...Très sympa.






Nous repartons le lendemain en direction des montagnes : San Antonio de los Cobres, petit village de 4000 habitants, à 4000 m d'altitude. Nous faisons donc une première halte et un premier bivouac à 3500 m, histoire de s'acclimater gentiment. Nous continuons ensuite sur une piste, avec beaucoup de vent, et de la poussière partout...Le camion est de moins en moins jaune, et de plus en plus beige/marron!!! Disons qu'il se camoufle!!!

On arrive à San Antonio le lendemain...Nous nous renseignons auprès de la gendarmerie sur l'état des routes (ou plutôt des pistes) et partons à l'assaut des blocs de Tuzgle (du nom du volcan d'à côté).

Le volcan Tuzgle
On a bien failli ne jamais les trouver et se prendre un nouveau but...Mais notre route a croisé celle d'un rare habitant du coin, qui nous indique qu'ils sont 10 bornes plus loin !!! OUF ! On tombe finalement dessus ! On les admire de loin, et décidons d'aller à leur rencontre le lendemain, car il est déjà tard, et notre mal de crâne (et oui, 4100 m!!!) nous conseille de nous reposer une nuit encore.


Les blocs de Tuzgle

On part donc chaussons et pof dans le sac.
Au fur et à mesure que l'on se rapproche, les blocs nous apparaissent fabuleux, rocher rouge sculpté par le vent. Très vite on choisit notre premier bloc. Joss enfile ses chaussons, je sors l'appareil photo, et là...c'est le drame...plus de batterie...donc vous n'avez plus qu'à nous croire sur paroles!
Le rocher est très adhérent, mais demande de l'attention dans les rétas car les écailles sont fragiles !!!
Nous grimpons ainsi jusqu'à 14h, avant de retourner au camion manger un affreux pâté argentin !!! Nous repartons ensuite à San Antonio, toujours avec notre mal de crâne, mais avec des globules rouges en plus!!!


A San Antonio, petit ravitaillement (empanadas et autres) et détour par la gendarmerie du coin pour avoir quelques renseignements sur l'accès et les conditions du sommet proche de la ville : le Nevado del Acay qui selon les jours (et les personnes!) varie entre 5 700 m et plus de 6 000 m d'altitude!!
D'après notre source policière, une piste « mas o menos » (plus ou moins bonne!!!) nous permet de monter en voiture jusqu'à 5000 m avant de faire le reste à pied : cela paraît évident.....
Nous voilà donc partis en début d'après midi. Dès le début de la dite piste, nous sentons que celle-ci n'est pas si bonne et qu'elle va nous donner du fil à retordre. Après quelques passages de fossés et dévers plus ou moins prononcés, Zébulon nous fait finalement un refus d'obstacle vers 4 500 m (ornières assez conséquentes + glace) et nous décidons donc de bivouaquer là en bordure de piste. La nuit est fraîche et personne ne se bat pour ressortir faire la vaisselle ou se laver les dents.
Nous partons donc tôt le lendemain en direction du sommet, la température est toujours aussi fraîche et accentuée par le vent. Le terrain des 500 premiers mètres est bon et la montée se fait tranquillement le temps de trouver son rythme. Le reste de la montée est une espèce de pente de gravier où chaque pas commence à devenir difficile. Vers 5 200 m, la météo commence à devenir mauvaise et nous, à fatiguer dans ce pierrier, nous décidons de rebrousser chemin.


Pollux à 5200m!
  De retour à la camionette, nous prenons le chemin de Cachi et ses belles vallées multicolores, via la célèbre Ruta 40 (piste de gravier entrecoupée de rio-laveur-de-bas-de-caisse).

Le dernier effort de la journée sera fourni par Zébulon qui se tapera quand même son « Mont Blanc » à lui, appelé ici le col de l'Acay!!!!! (il a fumé blanc, mais il est monté!!!)

Petite pause au col !
  


Nous bivouaquons de l'autre côté du col, à environ 2h de Cachi.